Récemment, des chercheurs ont réussi à expliquer le phénomène en mettant en évidence un certain nombre de dysfonctionnements de l’organisme qui s’opéraient au fur et à mesure que l’effort devenait intense.
Lorsque l'intensité et la durée de l'exercice augmentent, progressivement s’installent des perturbations de la circulation sanguine et des atteintes des cellules intestinales avec diminution de l'absorption des nutriments. Ces dysfonctionnements durant l’effort de course aboutissent non seulement à une inflammation globale l’intestin mais aussi à une augmentation de sa perméabilité, permettant ainsi à des toxines pathogènes normalement présentes mais isolées dans l'intestin de pouvoir passer dans la circulation sanguine.
Les chercheurs ont aussi observé que l’ajout d’un stress thermique aggravait les perturbations gastro-intestinales.
Existe-il un seuil qui pourrait prévenir l’apparition de troubles intestinaux ?
Les chercheurs ont mis en évidence qu’un stress d'exercice de 2 heures à 60% de VO2max semblait être le seuil par lequel des troubles intestinaux importants surviennent et quel que soit l'état de condition physique d'un individu.
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Costa RJS, Snipe RMJ, Kitic CM, Gibson PR. Systematic review: exercise-induced gastrointestinal syndrome—implications for health and intestinal disease. Aliment Pharmacol Ther. 2017;46:246–265.
Cédric de Tombeur
Ostéopathe du Sport 44